Encyclique (au sujet des persécutions ariennes) – Athanase

Epître écrite à tous les orthodoxes, à l’occasion de son premier exil. Il dénonce Grégoire de Cappadoce qui a intrigué et manoeuvré pour l’exclure de sa chaire.

Après avoir comparé la violence faite à l’Eglise à l’outrage fait à la femme du Lévite dans les Juges, ch. 19, il en appelle aux évêques de l’Eglise universelle pour qu’ils considèrent sa cause comme la leur (§1). Il raconte ensuite les détails de ce qui s’est passé : l’annonce par le préfet Philagrius du remplacement d’Athanase par Grégoire, l’indignation populaire et ses motifs (§ 2) ; l’incitation de la foule païenne par Philagrius à commettre des outrages contre les personnes et les édifices sacrés (§ 3) ; l’intrusion violente de Grégoire (§ 4) ; les poursuites contre lui-même (§ 5). Il les met en garde contre Grégoire en tant qu’arien, et leur demande leur sympathie pour lui-même (§6), et qu’ils refusent de recevoir les lettres de Grégoire (§7).


§1 Branle-bas de combat: l’Eglise est attaquée.

§2 Un magistrat arien ose publier le remplacement d’Athanase par Grégoire, un arien. C’est irrégulier, au minimum.

§3 Violences lors de la transition:

De tels actes ont-ils jamais fait l’objet d’une tragédie chez les anciens ? ou bien une telle chose s’est-elle déjà produite en temps de persécution ou de guerre ? L’église et le saint baptistère furent incendiés, et aussitôt des gémissements, des cris et des lamentations se firent entendre dans toute la ville, tandis que les citoyens, indignés par ces énormités, huaient le gouverneur et protestaient contre la violence qui leur était faite. En effet, des vierges saintes et sans tache étaient déshabillées et subissaient des traitements inavouables ; si elles résistaient, elles risquaient leur vie. Des moines étaient foulés aux pieds et périssaient, d’autres étaient précipités, d’autres encore étaient détruits à coups d’épée et de bâton, d’autres enfin étaient blessés et battus. Et oh ! quels actes d’impiété et d’iniquité ont été commis sur la Sainte Table ! Ils offraient en sacrifice des oiseaux et des pommes de pin, chantaient les louanges de leurs idoles et blasphémaient jusque dans les églises notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, le Fils du Dieu vivant. Ils brûlaient les livres de la Sainte Écriture qu’ils trouvaient dans l’église ; et les Juifs, les meurtriers de notre Seigneur, et les païens impies qui pénétraient irrévérencieusement (ô étrange audace !) dans le saint baptistère, se déshabillaient et jouaient un rôle si honteux, tant par leurs paroles que par leurs actes, qu’on a honte de le raconter. Des impies, suivant l’exemple des persécutions les plus terribles, saisissaient les vierges et les ascètes par les mains, les traînaient, et, tout en les accrochant, s’efforçaient de les faire blasphémer et renier le Seigneur ; et, quand ils refusaient, ils les battaient violemment et les foulaient aux pieds.

§4 Pillages et procès.

§5 Ils ont emprisonné ou poussé à l’exil le clergé fidèle, au point de mettre en danger le fonctionnement de l’Eglise d’Alexandrie.

§6 C’est la faute des ariens.

§7 Que tous les orthodoxes viennent à la défense de l’Eglise d’Alexandrie.

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